Le renouveau de l'Antique

À partir des années 90, les pouvoirs publics (commune de Barzan, département de la Charente-Maritime) prennent conscience, notamment sous l’impulsion d’archéologues et d’amoureux du site réunis en association, de l’importance scientifi que de la cité antique et de la nécessité d’y mettre en oeuvre un programme de valorisation.

 

Les premiers pas

  • Printemps 1993 : acquisition de la ferme du Fâ par la municipalité de Barzan ; exposition à la mairie par Stéphane Gustave, archéomètre.
  • Juillet 1993 : création de l'ASSA Barzan, (Association pour la Sauvegarde du Site Archéologique de Barzan), sous la présidence de Raymond Lalay et avec l'aide précieuse de Robert Baupoux, archéologue
  • Décembre 1993 : aménagement d'une salle pour l'accueil du public
  • 1999 : création d'un Syndicat Mixte associant la commune de Barzan et le Conseil général de la Charente-Maritime. Cette structure, aujourd'hui propriétaire du site, vise à assurer le développement du site autant sur un plan scientifique, culturel que touristique.

Depuis 2007, la gestion du site archéologique de Barzan est confiée par le Syndicat mixte du Fâ, à un prestataire extérieur, dans le cadre d'un marché de prestation de service.

De l'accueil au musée

  • 1999 : exposition « Le Fâ : archéologie et images d'aujourd'hui » (avec la ville de Saintes et Maurice Dupont, photographe).
  • 2001 : création d'un premier musée restituant au public les vestiges des fouilles.
  • Septembre 2005 : sous l'impulsion du Syndicat mixte qui accroît son engagement financier sur le site, avec la collaboration de l'archéologue départementale, de l'ASSA Barzan et le soutien financier de différents partenaires institutionnels (Europe, Etat, Région Poitou-Charentes et Conseil général de la Charente-maritime), un nouveau musée est ouvert, où, sur les pas de l'archéologue, le visiteur va d'interrogations en hypothèses face aux énigmes à résoudre. En complément à ce musée qui présente le mobilier trouvé sur le site, un parcours extérieur dans les thermes mises en valeur, est également inauguré.
  • Juillet 2008 : poursuite du programme d'aménagement et de mise en valeur du parcours extérieur : le sanctuaire et ses abords.

Action pédagogique

Depuis sa réouverture en 2005, de nombreux scolaires fréquentent le site : visites adaptées, ateliers et démonstrations (architecture, frappe de monnaie, mosaïque...), qui permettent aux enfants de mieux s'approprier l'histoire.

Action culturelle

Depuis les années 2000, de grandes manifestations festives sont organisées régulièrement sur le site :

  • 2000 : la légion romaine de Britannia envahit Novioregum ;
  • 2002 : panem et circences (jeux du cirque et gastronomie) ;
  • 2004 : les arts de vivre (théâtre, musique, danse, gastronomie...).

À chacun de ces événements ont participé des artisans, qui, dans un objectif d'archéologie expérimentale, tentent de retrouver les gestes et les savoir-faire de l'Antiquité. L'ouverture du musée en 2005 a été l'occasion d'un spectacle humoristique inspiré du site : « La visite de chantier » (Cie des 1001 vagues).

Depuis 2006, un programme soutenu d'animations variées permet au public de découvrir l'archéologie autrement, selon différentes approches :

  • scientifique, grâce aux visites des chantiers de fouilles, aux conférences ou aux stages d'initiations à l'archéologie pour les enfants
  • concrète avec des ateliers organisés sur le site et parfois animés par des artisans
  • artistique avec l'intervention de comédiens.

Action scientifique

Dès 1994, après 30 années d'interruption, un programme de fouilles démarre avec l'impulsion de l'ASSA Barzan, présente sur le site.

Depuis cette date, plusieurs équipes de chercheurs, rattachés à des structures publiques (Service de l'archéologie départementale du Conseil général de la Charente-maritime, Universités) ou privées ont entrepris de nombreuses campagnes sur le site, autorisées par l'Etat (Ministère de la Culture et de la Communication) et principalement soutenues financièrement par ce dernier, le Département ou le Syndicat mixte.

Désormais, l'ensemble de l'action scientifique sur la ville antique du Fâ s'inscrit dans le cadre d'un Projet Collectif de Recherche (P.C.R.), intitulé « Barzan et son littoral » coordonné par Laurence Tranoy (Université de la Rochelle) et qui fédère de nombreux chercheurs autour de problématiques communes.

Aujourd'hui, deux programmes de fouilles se poursuivent sur le site : la grande avenue, par Laurence Tranoy et le théâtre antique, par Graziella Tendron (Eveha).