Le commandement

Henri Adeline

Général Henri ADELINE

Entré dans la Résistance en 1943, à la tête des Maquis de Dordogne qu'il a organisés, il libère en août 1944 Bergerac, Bordeux et Libourne, puis début septembre Rochefort et Marennes. Il prend le commandement de l'ensemble des formations FFI du Sud-ouest et réussit à enfermer l'ennemi dans les poches de La Rochelle, de Royan et de la Pointe de Grave.

En novembre 1944, il passe sous le commandement du Général Larminat, commandant le Détachement d'Armée de l'Atlantique. Henri Adeline commande les fronts de La Rochelle et Royan jusqu'en avril 1945, continuant à faire preuve des mêmes qualités de combattant, de chef et d'organisateur.
Lors de l'attaque de Royan, du 14 au 17 avril, il commande un groupement comprenant six bataillons d'infanterie, un régiment de chars et quatre groupes d'artillerie. Il atteint tous ses objectifs avant les délais prévus, enlève des ouvrages puissamment fortifiés et couverts par d'importants champs de mines, libère trois villages, la partie Ouest de Royan et capture un important matériel.

 
Henri Tourtet

Colonel Henri TOURTET

En 1938, le capitaine Tourtet est rappelé en métropole au 1er Régiment d'Infanterie Coloniale où il sera promu colonel.

En 1939, il stationne avec le 57ème RIC dans l'Est de la France lorsque la guerre est déclarée. Promu Lieutenant-Colonel en décembre 1943, il prend la tête du 5ème Bataillon de Marche Antillais qu'il a formé et, en avril 1944, part pour la France via l'Afrique du Nord.
En avril 1945, le BMA 5 est envoyé sur le front de l'Atlantique pour participer aux combats de réduction de la Poche de Royan. Le 15 avril, il reçoit l'ordre de prendre en 48 heures les villages de Didonne et de Saint-Georges de Didonne. Les deux objectifs tombent en quelques heures. Le Lieutenant-Colonel Tourtet, se livrant alors à une inspection des lieux, s'avance à la sortie de Saint-Georges de Didonne pour observer les dernières défenses de Royan. C'est à ce moment là qu'il trouve la mort avec deux de ses officers.
Il fut inhumé à la nécropole nationale de Rétaud.

 
Philippe Marie de Hautecloque

Philippe Marie de Hauteclocque dit LECLERC

Philippe de Hauteclocque est issu d'une famille aristocratique de tradition militaire.
Leclerc est chargé par le Général de Gaulle de former au Maroc la 2ème Division Blindée, composée notamment des tirailleurs sénégalais du Tchad et des chasseurs d'Afrique de Dakar. La 2ème DB sera en Grande-Bretagne en avril 1944 pour préparer le débarquement en Normandie.
Le 1er août 1944, Leclerc est sur le sol français et mène sa division jusqu'à Paris où elle entre triomphalement le 24 août.
La 2ème DB participe à la réduction de la Poche de Royan, puis, devant l'insistance de son chef, retourne vers l'Est.
Leclerc trouve la mort le 28 novembre 1947 lors d'une tournée d'inspection, dans un accident d'avion près de Colomb-Béchar. Il est inhumé aux Invalides.
Il sera élevé à la dignité de Maréchal de France à titre posthume, le 7 mai 1952.

 
Larminat

Général de LARMINAT

Chef d'Etat-Major du général commandant les troupes du Levant, il est promu colonel en mars 1940.

En mai, il est nommé chef d'EM du général commandant le Théâtre d'opérations du Moyen-Orient. En juin 1940, refusant la défaite, il tente de maintenir, avec l'aide de ses chefs, les troupes du Levant dans la lutte ; désavoué, il est condamné aux arrêts de forteresse et emprisonné à Damas le 27 juin. Trois jours plus tard, il parvient à s'évader et à rejoindre les Forces Françaises Libres en Palestine.
Il participe avec la 1ère Armée au débarquement de Provence d'août 1944 comme commandant d'un Corps d'Armée avant d'être nommé, en octobre 1944, au commandement des Forces Fraçaises de l'Ouest (devenu Détachement d'Armée de l'Atlantique). A ce titre, il est chargé de réduire les poches allemandes de Lorient, La Rochelle, Rochefort et Royan - Pointe de Grave.
Dans le courant de l'hiver 1944 - 1945, il procède à la transformation en unités régulières des unités FFI issues du maquis, en mettant sur pied cinq divisions d'infanterie. Entre le 14 et le 20 avril 1945, à la tête d'importantes forces terrestres et navales, il s'empare de l'ensemble des positions allemandes sur les deux rives de la Gironde, faisant 10 000 prisonniers et capturant un matériel considérable.

 

Commentaires de Paul Métadier à propos de la libération du 14 au 17 avril 1945 :

A cette date, les Russes arrivaient devant Berlin et la capitulation de l'Allemagne était imminente. Du point de vue de l'intérêt national, il suffisait d'attendre la conclusion des évènements. Déjà, le commandement militaire avait fait opposition de la reddition du général allemand entre les mains du Général britannique Torr. Le Général de Larminat devait être le seul à estimer par la suite qu'il avait écrit "une nouvelle page de gloire". En effet, l'opération fut surtout caractérisée par le lancement de nouvelles bombes incendiaires dont l'aviation venait juste d'être munie.

 

Lettre ouverte au Général de Larminat par Pierre Veyssière à propos de la libération de la Poche de Royan du 14 au 17 avril 1945 :

... Vous dites que l'un des mobiles de l'attaque des 14, 15 et 16 avril fut le désir des troupes de libérer le sol de la patrie : "Ils ne voulaient pas que l'ennemi capitule de son propre gré, eut l'impression d'être vaincu". Me permettez-vous mon Général, de voir à l'aveu que l'ennemi eût capitulé si l'on avait voulu et su par des voies extra-militaires, l'amener à la capitulation ! Or, nous sommes certains qu'en août et septembre 1944, l'Etat-Major allemand, commandant la forteresse de Royan, fit des propositions de reddition qui, si elles avaient abouti, auraient évité le pire. Nous savons qu'à deux reprises, il avait pris contact avec le Colonel Cominetti, dit Charly, commandant les troupes du Médoc. Nous savons aussi que ces tentatives de négociations furent purement et simplement repoussées par l'Etat-Major français de Bordeaux, pour ajouter sans doute à la grandeur du prestige militaire...