Retour à Royan
Les routes sont gardées par des barrages. L’armée, puis les Compagnies de Sécurité Républicaines, interdisent aux civils de regagner Royan, les mines et les ruines constituant un grave danger. Les épidémies restent à craindre.Des laissez-passer, puis des autorisations temporaires et enfin permanentes, furent délivrées à partir du mois de mai.
Le commissaire de la République a pris la décision suivante à dater du 20 mai :
La rentrée de tous les civils justifiant de leur domicile légal dans ces communes (région de Royan et de la presqu’île d’Arvert) antérieurement au 1er septembre 1944, est autorisée sans aucune restriction, sauf pour la ville de Royan et la commune de Vaux, dont l’accès demeure interdit.L’accès de la ville de Royan et de la commune de Vaux n’est autorisé que dans les cas tout à fait exceptionnels, sur demande adressée au préfet de la Charente Maritime. Les contrevenants feront l’objet de sanctions administratives particulièrement sévères, en raison des graves dangers que comporterait leur indiscipline.

La ville reste en état de siège, sous le coup de la loi martiale assurée par l’armée, jusqu’au 1er juin 1945. Les autorités civiles reprennent alors le contrôle de la ville. Les royannais reviennent alors, progressivement, pour faire l’inventaire du désastre. Eté 1945, Claude Ferret est nommé Architecte en chef de la Reconstruction de Royan Une nouvelle page de l’histoire de notre ville va s’écrire.
Pasteur Samuel Besançon, Croix sur Royan, p.307 :
Toutes les routes étaient gardées par de forts barrages : à Saint-Palais, Nauzan, Vaux-sur-Mer, Pontaillac; par les CRS autour de Royan; café de la Perche, route de l’Eguille par les Antillais ; côté Parc, par les Congolais. A chaque barrage, il fallait présenter son laissez-passer et son autorisation permanente de séjour. Cela devenait, à la longue, une corvée.