Le chenal de l'Atelier

Chenal de l'atelier

Le port de La Tremblade se trouve sur la rive gauche de la Seudre, à 5 kilomètres en amont de son embouchure. Le port est formé par le chenal courbe de l'Atelier qui communique avec la Seudre par le chenal de La Tremblade ou Grand chenal, long de 1 850 mètres. L'extrémité du chenal est aussi appelée la Grève ; le port est primitivement formé par une suite de chenaux sinueux portant six noms différents : Pont des prés, l'Atelier, le Carreau, l'Audouine, la Lasse et Chenal de délestage.
Le sel et l'armement pour la pêche à la morue animent le port au 18ème siècle. Au cours des années 1820, le chenal est curé et redressé, l'écluse de chasse du Pont des prés est édifiée ainsi que trois cales aujourd'hui disparues.
Une série de travaux importants débute en 1842 ; ils comprennent la construction d'une nouvelle écluse de chasse dans l'axe du Grand Chenal et la rectification de celui-ci. La configuration générale du port est alors fixée ; les principaux aménagements en maçonnerie sont établis au cours de la seconde moitié du 19ème siècle. Ils correspondent au développement de l'ostréiculture et à l'arrivée du chemin de fer en 1875 ; la construction navale est présente très tôt : le chantier Gémon se déplace au nouveau chenal de la Lasse en 1842, le chantier Bernard s'installe sur la rive gauche du Chenal en 1844.

A la Grève, la rive gauche du chenal se termine par deux calescale
Partie d'un quai en pente douce, prévue pour le chargement, le déchargement, le halage des bateaux
recouvertes de ciment et l'embarcadère de l'ancien bac La Tremblade-Marennes qui a été modifié et transformé ; le chenal est bordé, sur toute sa longueur de cabanes ostréicoles, souvent bâties en bois munies de petits quais, cales et appontements de construction récente et de matériaux divers. Quelques anciens éléments maçonnés subsistent cependant. Sur la rive droite, la liaison avec un bras du Vieux chenal est perreyée en pierres sèches ; des bollardsbollard
Bitte d'amarrage
en pierre de forme quadrangulaire sont plantés irrégulièrement sur les deux rives. La chaussée de la rive gauche est toujours longée par les rails de l'ancienne voie ferrée de la Grève. Une petite cale en moellons maçonnés dégrossis, sans doute de construction ancienne, se trouve également sur cette rive, à hauteur du n°25 du boulevard Roger Letelier.

L'entrée aval du port de l'Atelier est marquée par deux quais. Celui de la rive droite, bordé d'une cale, est en ciment ; en arrière se trouvent les chantiers Bernard, aujourd'hui fermés. Le quai rive gauche est plus ancien, sur son terre-plein s'élève le bureau du port. En retrait de la chaussée, se tient la vinaigrerie, installée depuis le siècle dernier. En tête du chenal est édifiée une grande écluse de chasseécluse de chasse
Ouvrage aménagé entre deux plans d'eau de niveau différent pour permettre de chasser les dépôts limoneux d'un plan d'eau supérieur dans un plan d'eau inférieur
; elle est entourée de perrésperré
Mur, revêtement en pierres sèches ou en maçonnerie qui protège et renforce un ouvrage
en moellons maçonnés dégrossis.

Le port de l'Atelier est bordé, sur sa rive droite, d'enrochements récents faits de blocs disparates, surmontés d'appontements en bois. Il se compose, sur la rive gauche, de deux doubles cales reliées par un quai, d'un perré en arc de cercle. En amont du perré, la rive n'est plus aménagée, à l'exception d'un petit quai de pierre de taille placé devant la gare. Le chenal se termine par une petite écluse de chasse, précédée, sur quelques mètres, de perrés et d'un radier utilisé pour le carénagecarénage
Action d'entretien et de nettoyage de la partie immergée d'une coque de bateau
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