Le port de L'Eguille-sur-Seudre, inventaire du patrimoine

Le village de L'Éguille-sur-Seudre est situé sur une pointe de terre entre la Seudre et le chenal du Liman. Le port est établi sur la rive gauche de la Seudre, il consiste en un chenal de 200 mètres de long, fermé dans sa partie supérieure par une écluse de chasse
Ouvrage aménagé entre deux plans d'eau de niveau différent pour permettre de chasser les dépôts limoneux d'un plan d'eau supérieur dans un plan d'eau inférieur. Au début du siècle, les vingt-deux barques de L'Éguille s'abritent dans le ruisson
Petit canal permettant d'approvisionner les claires en eau de mer de la Brande.
Les pêcheurs se constituent en syndicat et établissent devant le bourg un bac
Bateau large et plat assurant la traversée d'un cours d'eau, en ostréiculture, le bac est un bateau de charge qui est équipé d'une petite quille qui traverse la Seudre. Lors de ces travaux, qui ont lieu entre 1822 et 1832, les pêcheurs approfondissent le ruisson qui forme ainsi un chenal. En 1832, le syndicat des pêcheurs cède à l'État, moyennant finances, le bac et tous les ouvrages construits.
Entre contrepartie, le syndicat prend l'engagement de faire construire une écluse de chasse et plusieurs autres ouvrages nécessaires à l'achèvement du port. C'est donc entre 1832 et 1833 que sont établies les premières infrastructures de port de L'Éguille. Dix ans plus tard, le port abrite trente-huit bateaux qui se livrent à la pêche et au commerce. Il est doté de nouvelles infrastructures dans la seconde moitié du 19ème siècle. Aujourd'hui le port accueille des navires liés à l'activité ostréicole.
En tête du port de L'Éguille se trouve une écluse de chasse, prolongée d'un petit bassin de chasse
Pièce d'eau servant de réservoir et ayant pour fonction de chasser les dépôts limoneux d'un port ou d'un chenal de forme semi-circulaire. L'écluse de chasse est précédée de deux perrés
Mur, revêtement en pierres sèches ou en maçonnerie qui protège et renforce un ouvrage en moellons. Aux abords de l'écluse, les perrés forment un arc de cercle. Un perré se poursuit sur la rive est, puis cède la place à des appontements en ciment et métal de construction récente. Des bollards
Bitte d'amarrage en pierre de forme cylindrique sont régulièrement plantés au sommet du perré. Sur la rive ouest, le perré est suivi d'une double cale
Partie d'un quai en pente douce, prévue pour le chargement, le déchargement, le halage des bateaux. Cette rive se termine par des cales cimentées.
Une vingtaine de baraques ostréicoles, dont quelques-unes en bois, sont bâties sur la rive ouest. Sur la rive nord, face au chenal, une cale entourée de vestiges de perrés en pierres sèches servait dès 1880 pour le passage du bac. Cette cale est aujourd'hui utilisée pour le carénage
Action d'entretien et de nettoyage de la partie immergée d'une coque de bateau.